3 | 3 | 2.5 | 2.75 |
Qui eut cru que le Blondie du film Le Bon, la brute et le truand avec quatre Oscars à son actif et quelque 250 autres prix et nominations allait devenir un des plus grands cinéastes de sa génération, donc la nôtre, en réalisant un film pratiquement tous les deux ans depuis 1971 et « Un frisson dans la nuit » et que chacun de ses films allaient devenir culte au cours de cette dernière décennie, étant en soi un événement, avec reconstitution historique et mise en scène grandiose. Le dernier né étant cette biographie énergique du groupe pop rock américain The Four Seasons, populaire dans les années 1960, et réalisé à partir de la comédie musicale jouée à Broadway. Interprété par la plupart des acteurs du "musical" , dont John Loyd Young qui a créé le rôle de Frankie Valli à Broadway, le film suit à la lettre la construction dramatique du spectacle original, sans pour autant opter pour une comédie musicale entièrement chantée de type "Les Misérables", lui préférant un "film musical" où les chansons sont omniprésentes. Ainsi nous entendrons les tubes principaux de ce groupe au chanteur à la voix très aigüe (voix de falsetto) : "Sherry", "Big Girls Don't Cry", "Walk Like a Man", "Rag Doll", "Save it for Me" ou "Can't Take my Eyes Off You" sont alors sur toutes les lèvres, aux Etats-Unis et dans le monde, où leurs chansons sont adaptées par les gloires locales -- en France, Claude François s'emparera ainsi de "December, 1963 (Oh, What a Night)" pour en faire "Cette année-là". Souvenez-vous de l’air célèbre de "Can't Take my Eyes Off You" dans une scène magistrale de "Voyage au bout de l’enfer" de Cimino avec Christopher Walken qui tient ici le rôle du mafioso local
Une mise en scène élégante et une interprétation brillante complètent le plaisir que l’on prend à voir ce film en attendant le prochain déjà mis en chantier par le Maestro "American Sniper" qui sera une biographie sur le sous-officier de la marine américaine Chris Kyle, membre des SEAL et tireur d'élite, qui revendique avoir abattu 255 personnes durant la guerre d'Irak.
Infatigable à 84 ans l’Homme nous réserve encore quelques surprises.