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La pieuvre
Marseille, années 1970. Alors que la « French Connection » règne en maître dans la cité phocéenne, un jeune magistrat y est dépêché dans le but de contrer les activités criminelles de la plus célèbre organisation mafieuse française, dont le rôle au sein du réseau international de trafic d'héroïne ne fait plus doute. Nommé juge du grand banditisme, Pierre Michel décide de s’attaquer à Gaëtan Zampa, le grand parrain de la « French ». Au péril de sa vie et de celle des siens, il mène un combat déterminé contre ces grands malfaiteurs et n’hésite pas à revoir ses méthodes pour mener sa croisade à terme…
Centré sur la confrontation entre le jeune juge Michel et le grand parrain de la « French Connection », le deuxième long-métrage de Cédric Jimenez décrit de façon fort authentique le milieu de la pègre marseillaise des années 1970. S’inspirant librement de faits réels, le réalisateur met en scène une atmosphère aux contours vintage. Bien qu’il fasse appel aux codes cinématographiques du film de gangster, Jimenez ne délaisse à aucun moment la dimension dramatique du récit. Assassiné en 1981, le courageux magistrat n’a pas pu témoigner de l’incarcération de Zampa, arrêté deux ans plus tard.
Les qualités du film : une reconstitution soignée dans ses moindres détails, de la gamme chromatique de la couleur de l’époque jusqu’au logo de la Gaumont (d’époque 70) tant on croirait que le film a été tourné ces années-là et malgré les libertés prises avec la véritable histoire on peut saisir dans l’ensemble tous les rouages de la "pieuvre"
Le défaut du film : le casting, notamment Jean Dujardin, non pas son interprétation qui est parfaite, mais son côté "bankable" rend son personnage du juge Michel peu crédible.
Reste un film tout de même captivant malgré sa construction classique ce qui en soit n’est pas un défaut.