Dans les années 50, un prêtre hanté par un exorcisme qui a mal tourné (Demián Bichir) et une jeune novice possédée par des visions (Taissa Farmiga), qui n'a pas encore formulé ses vœux, sont envoyés par le Vatican pour enquêter sur le suicide d'une religieuse dans un couvent en Roumanie.,Ils seront aidés par un beau globe-trotter canadien-français (Jonas Bloquet, qui n'a pas l'accent), surnommé Frenchie, un détail un peu étonnant pour le public québécois. Ce qu'ils découvriront va bien au-delà de tout ce qu'ils pouvaient imaginer, car l'endroit abrite une puissante force du mal endormie depuis des siècles, que seul le sang du Christ peut renvoyer dans les ténèbres. Dans ce nouveau chapitre, le cinquième, tiré de l'univers de The Conjuring, saga énormément populaire créée par James Wan, on mise sur la nonne démoniaque apparue dans The Conjuring 2, mais le résultat s'avère décevant: The Nun apparaît comme le film le plus faible de la franchise. Ce n'est pas faute d'avoir réussi à créer une atmosphère glauque, qui rappelle esthétiquement les vieux films de manoirs hantés (ici une superbe abbaye roumaine), et qui pique quelques éléments à Frayeurs de Lucio Fulci, mais l'essentiel des effets repose surtout sur des sursauts faciles (jump scares) lourdement soulignés par le son. On est finalement face à un film d'horreur au scénario prévisible, qui ne pourra plaire qu'aux amateurs peu aguerris au genre, qui pourraient quand même trouver leur compte dans cet enrobage un peu vieillot qui a quelques charmes.