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Le sang de la vigne
Giovanni aurait pu continuer sa carrière dans la banque mais, amoureux du vin, il a décidé de se lancer dans l'œnologie. Petit à petit, il est devenu un expert respecté et très demandé. Un jour, on retrouve le corps sans vie de sa femme Adèle. Tout accuse Giovanni. Au fil de l'enquête, on découvre l'origine de son attirance pour le vin et comment il a vendu son intégrité pour assurer sa réussite. Ce film se déguste comme un grand cru. D’une robe policière où les reflets d’intrigue s’adjoignent aux parfums d’Aphrodite, la dégustation laisse apparaître une pointe de fantastique et d’ésotérisme. Drame joyeux, il se situe entre film noir et comédie.
Avec ce quatrième long métrage, qui mélange à souhait les genres et les atmosphères, le cinéaste italien Fernandino Vincentini Orgnani construit une intrigue faustienne assez réjouissante et nous invite aux détours de situations labyrinthiques et de personnages intrigants à partager sa passion pour le vin. À mi-chemin entre le film noir et la comédie, le récit, ingénieux, ludique et tortueux, invite le spectateur à reconstituer les fragments de la vie du protagoniste par le prisme d'une enquête de police. Si l'univers de l'œnologie et ses rituels servent de fil conducteur à cette histoire originale et déroutante, le film, centré autour de cet homme dévoré par une passion soudaine pour les grands crus, offre aussi une galerie de personnages secondaires savoureuse, dont Lambert Wilson, méphistophélique à souhait.