Certains succès télévisuels ne veulent pas mourir, et surtout pas au petit écran. Charlie’s Angels apparaît comme un phénomène aléatoire, série régnant sans partage dans les années 1970 pour ensuite connaître différentes moutures au fil des décennies, au cinéma comme à la télé, avec une notoriété variable. Sous la houlette d’Elizabeth Banks, plus connue comme actrice que comme cinéaste (Pitch Perfect 2), ces drôles de dames reprennent du service, toujours aussi jeunes, aussi habiles et aussi extatiques au milieu d’un garde-robe. Ceux-ci sont bien garnis de robes échancrées résistantes aux balles, de revolvers dernier cri et de pastilles à la menthe avec surdose de sédatif, bref, l’attirail complet pour redresseuses de torts répondant aux ordres du mystérieux Charlie, celui dont on entend les ordres, et les louanges, mais que l’on ne voit jamais. Cette dernière mouture reprend les ingrédients de base de ce concept dit « féministe », celui où de séduisantes actrices mènent le bal en trio, acceptant une aide masculine ponctuelle, détruisant tout sur leur passage, mais jamais leur maquillage ou leur mise en plis. La tâche revient cette fois à un aréopage de vedettes de renommées diverses : Kristen Stewart (Sabina), arborant un look un peu garçonne, Naomi Scott (Elena),associée au succès d’Aladdin, et Ella Balinska (Jane), une splendeur anglaise parfaite en ancienne agente du MI6. Toutes répondent aux ordres de Bosley, le nom générique des lieutenants de Charlie : l’un prend sa retraite (Patrick Stewart en méchant peu convaincant) et l’autre, du galon (Elizabeth Banks, au timing comique toujours irréprochable).
Un divertissement agréable qui convient parfaitement à cette période de trêve des confiseurs.