1968 est dans toutes les bouches (et sur quelques écrans !) : on en parle comme l’année de la contestation populaire internationale. Sorti initialement en 1970, ce petit bijou de documentaire retrace la naissance du mouvement non violent pour les droits civiques des populations afro-américaines, inspiré par Martin Luther King aux États-Unis. Il débute en 1955 avec le boycott des bus de Montgomery, déclenché par l’action protestataire de Rosa Parks, pour continuer sur des années de lutte à travers de nombreuses marches, assemblées, discours – notamment le fameux « I have a dream » prononcé devant 250 000 personnes à Washington – et sermons, tous choisis pour leur importance historique et pour les conséquences qu'ils provoquèrent.
Ce récit passionnant, ponctué par l’intervention de nombreuses personnalités (Harry Belafonte, Charlton Heston, Paul Newman, etc), nous plonge au cœur d’une époque socialement agitée aux États-Unis. Nous comprenons à quel point cette lutte a impacté les populations afro-américaines du pays, avec quelle force ce prix Nobel de la Paix incarnait ce mouvement et combien cette lutte sociale, politique et économique fut nécessaire. King : de Montgomery à Memphis se conclut sur un très bel hommage, chanté par Nina Simone, au « King of Love ».