Mariée à Mokichi par arrangement, Taeko mène une vie de couple décevante. Le dialogue entre les deux époux, plongés chacun dans leurs activités, se fait de plus en plus rare. Après avoir menti à Mokichi pour passer quelques jours dans une source thermale avec ses amies et sa nièce Setsuko, Taeko reçoit cette dernière, bouleversée par l’annonce d’une rencontre imminente avec un prétendant pour un mariage arrangé…
Avec Le Goût du riz au thé vert, Ozu délaisse la chronique familiale générationnelle pour réaliser une étude de mœurs sur la vie de couple et ses aléas, adoptant cette fois un ton plus léger. En choisissant d’utiliser le point de vue de Taeko, le cinéaste reprend avec brio le schéma de la femme moderne et pleine d’esprit emprunté au cinéma américain de l’époque, clin d’œil au couple Katharine Hepburn / Spencer Tracy dans La Femme de l’année (1942) ou Madame porte la culotte (1949). Entre mensonges et tromperies, Le Goût du riz au thé vert est à classer parmi ses plus grandes réussites.