Après avoir poursuivi sa scolarité à Boston et à l'université de Hanovre, Ulrich Tukur enrichit son cursus d'études d'Anglais et d'Histoire à l'université de Tübingen, tout en pratiquant en professionnel l'accordéon et le chant. Elève du Collège de Musique et d'Art dramatique de Stuttgart à partir de 1980, le jeune homme est remarqué par Michael Verhoeven qui l'engage en tant qu'acteur pour La Rose blanche en 1982. Enchaînant par la suite les tournages de téléfilms, et menant en parallèle une carrière sur les planches, principalement dans le répertoire shakespearien, le comédien apparaît dans plusieurs films allemands, parmi lesquels on peut retenir Die Schaukel (1983), du futur réalisateur de Bagdad Café, Percy Adlon, ou Ma mere courage (1995), qui marque ses retrouvailles avec Michael Verhoeven. S'il participe au Taking sides, le cas Furtwängler d'Istvan Szabo, aux côtés d'Harvey Keitel, c'est toutefois le brûlot de Costa-Gavras, Amen, adaptation du Vicaire de Rolf Hochhuth, qui lui permet de se faire connaître à l'étranger. L'acteur retrouve le réalisateur français pour un émouvant second rôle dans Le Couperet, après avoir mis à profit sa nouvelle notoriété pour jouer sous la direction de Steven Soderbergh dans Solaris.