William Friedkin apprend le métier de réalisateur sur les plateaux de télévision dès l'âge de dix-sept ans. Il se spécialise dans le documentaire, puis réalise un épisode de la série Alfred Hitchcock présente. Il a vingt-sept ans lorsqu'il tourne son premier long métrage, Good Times, en 1967. Entre 1968 et 1970, il adapte trois pièces de théâtre à succès : L' Anniversaire, The Night they raided Minsky's et Les Garçons de la bande, qui aborde le thème de l'homosexualité.Mais c'est French Connection, qui le propulse sur le devant de la scène en 1971. Ce film noir sur fond de trafic de drogue reçoit cinq Oscars dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur. A la suite de ce succès, il dispose de moyens considérables pour tourner L' Exorciste (version intégrale) (1973). Le film se classe en tête de tous les box-offices et remet au goût du jour le film d'horreur fantastique. Friedkin semble transformer tout ce qu'il touche en or. Pourtant, il suspend ses activités cinématographiques durant quelques années.Il resurgit en 1977 avec Le Convoi de la peur, remake du Salaire de la peur d'Henri-Georges Clouzot. Mais le film est un échec commercial. Côté vie privée, il épouse Jeanne Moreau, dont il divorce rapidement.Au cinéma, il se réoriente vers le registre policier, qu'il aborde de différentes manières. Il opte pour le ton de la comédie dans Tetes vides cherchent coffres pleins (1978). Puis il réalise deux films très noirs : La Chasse (1980), qui soulève de vives réactions dans le milieu homosexuel, et Police féderale Los Angeles (1985). Friedkin s'abonne aux sujets violents, sulfureux, voire malsains, et réalise des films choc.Il renoue avec l'épouvante et le fantastique, mais Le Sang du chatiment (1988) et La Nurse (1990) ne rencontrent pas le succès attendu. Il en va de même pour Jade (1995) qui s'inscrit dans la mouvance du thriller érotique. Friedkin revient en 2000 avec Traqué, film policier où Tommy Lee Jones et Benicio Del Toro s'affrontent dans un duel sans merci.