Né le 10 septembre 1914 dans l’Indiana, Robert Wise rejoint assez rapidement l’industrie hollywoodienne, en travaillant tout d’abord à la RKO en tant que monteur audio. Nominé pour un Oscar pour son travail sur Citizen Kane, en 1941, Wise s’essaie bientôt à la réalisation, avec La malédiction des hommes-chats (1944) et Le récupérateur de cadavres (1945), deux films d’horreur, puis il tourne quelques films plus conventionnels, comme Né pour tuer (1947), Ciel Rouge (1948), ou encore Nous avons gagné ce soir (1949). Les années 50 sont alors pour Wise la décennie de la diversité : il réalise de la science-fiction (Le Jour où la Terre s’arrêta, 1951), du péplum (Helène de Troie, 1956), du western, du drame, de la romance, de la guerre, et du film noir, avec Je veux vivre ! (1958), qui lui vaudra une nomination aux Oscars. Un Oscar qu’il remporte à deux reprises durant sa carrière : pour Robert Wise, 1961 est ainsi l'année décisive, avec West Side Story, puis l'exploit est à nouveau répété en 1965, avec la Mélodie du Bonheur, tous deux d'énormes succès publics et critiques. Entre temps, Wise marque les esprits avec sa Cannonière du Yang-Tse (1966) et terrifie les spectateurs avec la Maison du diable (1963), aujourd’hui encore un modèle du genre. Dans les années 70, Wise continue de s’adapter à tous les styles, et dirige l’équipage de l’Enterprise dans Star Trek (1979), adaptation contemplative de la série du même nom, après avoir de nouveau réalisé de l’horreur (Audrey Rose, 1977), de la science-fiction (le mystère Andromède), et un film catastrophe, L’odyssée du Hindenburg (1975). Septuagénaire, Wise finit cependant par se mettre à la retraite, ne réalisant qu’un film durant les années 80 (Rooftops, 1989), et un téléfilm en 2000, Une rencontre pour la vie. Néanmoins toujours très actif, le réalisateur s’implique volontiers dans la production des DVD de ses films, et ce jusqu’à sa mort d’une crise cardiaque, le 14 septembre 2005, à l’âge de 91 ans.