Frère cadet de Mika Kaurismäki.Facteur, plongeur de restaurant et critique de film avant de se lancer dans l'aventure cinématographique, Aki Kaurismäki réalise le documentaire The Saima gesture, son premier film, en 1981. Une oeuvre qu'il produit également, en collaboration avec son frère Mika (réalisateur entre autres d'I Love L. A. en 1998). C'est le début d'une longue collaboration, qui pousse Aki et Mika Kaurismäki à réaliser et financer pas moins du cinquième de la production assurée en Finlande depuis le début des années 80. Metteur en scène d'une vingtaine de films en autant d'années, Aki Kaurismäki impose sa marque de fabrique dès Ariel (1988) : un mélange de comédie déjantée et de drame désespéré, peut-être hérité de son penchant notoire pour la bouteille. Un mélange auquel le cinéaste ajoute le rêve américain avec Leningrad Cow-boys go America, avant de plonger dans la noirceur de La Fille aux allumettes (1989).Le début des années 90 voit le cinéaste s'exiler en Grande-Bretagne puis en France, où il réalise respectivement J'ai engage un tueur (1990) et La Vie de boheme (1992) avec notamment Jean-Pierre Léaud. Un an plus tard, il donne une suite à Leningrad cowboys go America : Les Leningrad Cow-Boys rencontrent Moise.Retour à des sujets plus sérieux avec Tiens ton foulard, Tatiana (1994), et surtout avec Au loin s'en vont les nuages, très ancré dans le quotidien avec son couple touché par le chômage et vainqueur du Prix oecuménique au Festival de Cannes 1996 où il était présenté en compétition. Un festival qu'il retrouve en 2002 avec L' Homme sans passé, non sans avoir auparavant fait un détour par le cinéma quasi-expérimental en 1999 avec Juha, film muet en noir et blanc, hommage aux mélodrames flamboyants de Douglas Sirk.