Michel Leclerc né à Bures-sur-Yvette, Essonne, se forme à la réalisation avec plusieurs courts métrages, dès la romance entre deux légumes animés image par image, LE TEST ROBERT (1989), coréalisé par Sabine Casanova qu'il retrouve pour LE MAL EN PATIENCE (1993), rendez-vous amoureux qui tourne au doute. Suivent HÉLÈNE ET LULU (1994), LE TUTU (1996), OH LA LA LA LA (1997), FACTURE DÉTAILLÉE (1999), LE POTEAU ROSE (2002) et LA VALSE DES ÉTIQUETTES (2003), où il filme la rencontre, le désir, le sentiment, la vie en couple et la séparation, avec un goût prononcé pour la fantaisie, et même la danse et les chansons. La télévision l'embauche en parallèle comme chroniqueur pour divers programmes sur France 3 (« Mon Kanar ») et Canal+ (« Nulle part ailleurs », « C'est ouvert samedi »). Il se diversifie aussi comme coscénariste de la série ÂGE SENSIBLE (2002), avec notamment Carine Tardieu dont il est le coscénariste du premier long métrage, LA TÊTE DE MAMAN (2007), chronique familiale avec Karin Viard et Kad Merad. Il fait lui-même son entrée dans le long métrage avec J'INVENTE RIEN (2006), chronique drolatique d'un couple à la dérive, porté par Elsa Zylberstein, et Kad Merad, en inventeur d'une « poignette » qu'il aimerait voir sauver sa vie conjugale. Le film connaît une sortie confidentielle en plein été. Quatre ans plus tard, LE NOM DES GENS (2010) révèle plus largement son auteur-réalisateur. Il réussit en effet une comédie décalée autour d'une rencontre décapante entre une jeune militante de gauche qui convertit les hommes de droite au lit, et un quadragénaire tranquille avec qui elle connaît finalement l'amour. Sara Forestier et Jacques Gamblin portent le film, entourés de Zinedine Soualem, Jacques Boudet, Michèle Moretti, et de Lionel Jospin dans son propre rôle. César du meilleur scénario original, avec sa compagne Baya Kasmi, et de la meilleure actrice à la clé. Porté par le succès, il s'attelle à l'aventure d'une bande de provocateurs anarchistes à la petite semaine, qui animent une télévision locale indépendante pendant les années 1990. C'est TÉLÉ GAUCHO (2012) où il retrouve Sara Forestier, avec Eric Elmosnino, Maïwenn, Félix Moati et Emmanuelle Béart. Il y glisse aussi quelques chansons de son cru. Il coécrit le premier long-métrage de Baya Kasmi, JE SUIS À VOUS TOUT DE SUITE, aventures drolatiques d'une jeune femme qui ne sait pas dire non, puis cosigne en duo le scénario de son quatrième film à lui, LA VIE TRÈS PRIVÉE DE MONSIEUR SIM (2015).