Violents, torturés, explorant les cotés obscures de l'âme humaine, les films d'Abel Ferrara lui ont valu une réputation sulfureuse tout autant qu'une image de réalisateur culte. Il commence par faire des films amateurs avec une caméra 8 mm entre New York et sa banlieue où il passe sa jeunesse.En 1979, Driller Killer, l'histoire d'un artiste qui perd progressivement la raison, lance sa carrière. Il s'attire les attentions favorables des critiques grâce à L' Ange de la vengeance (1981), le récit de Thana qui après s'être fait violer décide de ne plus jamais être une victime. Il se forge une aura de réalisateur culte avec notamment China Girl (1987). Cette notoriété lui permet de décrocher de plus gros budgets et de réaliser des oeuvres qui scelleront définitivement son succès. Il y a tout d'abord en 1990, The King of New York avec Christopher Walken en parrain repenti qui à sa sortie de prison décide d'éradiquer le crime de son ancien quartier. Son film avec Harvey Keitel dans le rôle principal d'un policier dépravé en quête de redemption, le culte Bad Lieutenant (1992) confirme ses talents de cinéaste. Dans les années 90, ses films prennent une tournure un peu plus commerciale sans pour autant abandonner leur brutalité comme Body Snatchers (1992), Snake Eyes (1993) ou The Blackout (1997) avec Claudia Schiffer et Béatrice Dalle. Ferrara poursuit l'étude de ses thèmes de prédilection avec sa filmographie. En 1998, il tourne New Rose Hotel où il retrouve Christopher Walken. En 2001, il filme Christmas.