Tony Richardson

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  • Date de naissance : 05 juin 1928
  • Décédé(e) le : 14 novembre 1991
  • Né en 1928, Tony Richardson se distingue dès ses études par l'audace de ses mises en scène de théâtre. S'il coréalise un premier court métrage documentaire en 1956, il se fait surtout remarquer pour son travail sur scène. Il fonde une troupe, abritée par le Royal Court Theatre, et connaît un immense succès avec La paix du dimanche de John Osborne. En 1959, il porte la pièce à l'écran sous le titre Les corps sauvages, puis enchaîne avec Le cabotin un an plus tard. Mais c'est avec La solitude du coureur de fond, en 1962, autour d'un rebelle issu de la classe ouvrière, qu'il affirme une radicalité inédite dans le cinéma anglais.
    Un an plus tard, il signe Tom Jones qui mêle élégamment réalisme et stylisation. Magnifique récit picaresque, le film est porté par Albert Finney et Susannah York. Malgré son expérience américaine peu satisfaisante de Sanctuaire (1961), adapté de William Faulkner, Richardson se lance dans un nouveau projet outre-Atlantique avec Le cher disparu (1965). Il dirige ensuite Jeanne Moreau dans Mademoiselle (1966), sur un scénario original de Jean Genet, et Le Marin de Gibraltar (1967), d'après Marguerite Duras. Passant d'un registre à l'autre, il réalise une adaptation de Nabokov avec La chambre obscure (1969), puis tourne un western australien avec Mick Jagger l'année suivante !
    Dans cette période inégale de sa carrière, Richardson enchaîne avec sa propre version cinématographique d'Hamlet (1969), réunissant Anthony Hopkins et Marianne Faithfull. D'une grande maîtrise, le film tranche singulièrement avec A Delicate Balance (1973), adaptation assez insipide d'Edward Albee, malgré la présence de Katharine Hepburn au casting. Au début des années 80, il poursuit sa carrière aux États-Unis où il réalise Police frontière (1982), Hôtel New Hampshire (1984) et Blue Sky (1991). Atteint par le virus du SIDA, il s'éteint à Los Angeles en 1991.