Alors qu'il fréquente une école vétérinaire, Pupi Avati abandonne tout pour se lancer dans une carrière de clarinettiste jazz, au milieu des années 50. Dix ans plus tard, après avoir notamment travaillé dans l'industrie agro-alimentaire, l'Italien crée en compagnie de son frère Antonio et de Gianni Minervini la société de production cinématographique A.M.A. Production. Dès lors, Avati peut se consacrer pleinement à sa passion du septième art.En 1968, Pupi Avati réalise son premier long métrage, Balsamus l'uomo di Satana, puis collabore à l'écriture du Salo ou les 120 journées de Sodome de Pier Paolo Pasolini. Il se spécialise ensuite dans le cinéma d'horreur, avec La maison aux fenetres qui rient (1976), Macabro (1980, qu'il scénarise et produit) ou encore Zeder (1983). Ses débuts derrière la caméra sont également marqués par des tentatives de comédie musicale (Help me dream, 1981) ou de biographie filmée (Une saison italienne, 1984, adaptation de la vie de Wolfang Amadeus Mozart sur grand écran).Au milieu des années 80, Pupi Avati, qui aborde tous les genres et bénéficie déjà d'une renommée certaine dans ses frontières, confirme en signant de nombreuses comédies populaires parmi lesquelles Festa di Laurea (1985) et Histoire de garcons et de filles (1989), ce dernier film remportant un joli succès aux Etats-Unis. Reconnu outre-Atlantique, il profite de l'occasion pour réaliser Bix en 1991, une nouvelle comédie musicale qui constitue son premier long métrage en langue anglaise.Par la suite, Avati, grande figure du cinéma transalpin, poursuit une carrière placée sous le sceau de l'éclectisme avec des drames (Magnificat en 1993, Le Temoin du marie avec Inès Sastre en 1998), des comédies (Le Sentier des anges, 1999) ou des films historiques (I Cavalieri che fecero l'impresa en 2001 avec Edward Furlong). En 2003, le cinéaste livre Le Coeur est ailleurs, présenté en compétition au Festival de Cannes.