Jaco Van Dormael se forme à la réalisation à l'INSAS de Bruxelles et l'Ecole Louis Lumière de Paris, avant de se faire remarquer internationalement avec ses courts métrages, parfois documentaires, MAEDELI LA BRÈCHE (1980), STADE 81 (1981), L'IMITATEUR (1982), SORTIE DE SECOURS (1983), E PERICOLOSO SPORGERSI (1984) et DE BOOT (1985), où perce déjà une mise en scène précise et un univers poétique, qu'il diversifie dans ses mise en scène de spectacles pour enfants. Son premier long fait sensation. C'est TOTO LE HÉROS (1991), chronique onirique, existentielle et émouvante, teintée d'enfance, de couleurs et de construction en puzzle, sur le regard d'un vieil homme sur sa vie, persuadé depuis l'enfance d'avoir été échangé avec un autre bébé. Avec Michel Bouquet, Mireille Perrier, et les enfants Thomas Godet et Sandrine Blancke. Après un segment pour le collectif et festif LUMIÈRE ET COMPAGNIE (1995), arrive LE HUITIÈME JOUR (1996), rencontre explosive entre un travailleur sans relâche et un trisomique, qui emballe le festival de Cannes, et porte Daniel Auteuil et Pascal Duquenne sur le devant de la scène, face à Miou-Miou. Jaco Van Dormael disparaît ensuite des écrans, élève ses filles avec la chorégraphe Michèle Anne De Mey, et dirige au théâtre (« Est-ce qu'on ne pourrait pas s'aimer un peu ? »). Grand retour en 2009 avec la fable humaine, insolite et éclatée sur le hasard MR. NOBODY, incarné par Jared Leto, face à Sarah Polley, Diane Kruger et Linh Dan Pham.