Avant de se tourner vers le cinéma, Larry Clark se lance dans la photographie dès 1963. En 1971, paraît Tulsa, son premier album dans lequel il expose les pratiques déviantes des marginaux de sa ville natale. Ce livre fait grand bruit par son sujet sulfureux et son ton délibérément provocateur.Larry Clark publie en 1983 un deuxième recueil de photos autobiographiques, intitulé Teenage lust, pour lequel il obtient une bourse de la National Endowment for the Arts (Fondation nationale pour les arts). Suit en 1993 The Perfect childhood, un ouvrage dans lequel il présente des jeunes gens à moitié nus en pleines étreintes ou s'amusant avec des armes.Encouragé par Gus Van Sant et Martin Scorsese, deux de ses plus grands admirateurs, Larry Clark passe à la réalisation de longs métrages et met en scène Kids qui sera présenté aux Festivals de Sundance et de Cannes en 1995. là encore, il explore les dérives du monde adolescent à travers un groupe de jeunes gens de Manhattan qui sombrent dans la drogue.Se situant dans le même registre et inspiré de faits réels, Another day in paradise, son second long métrage, est un road movie sanglant dans lequel James Woods et Melanie Griffith initient un jeune couple aux pratiques criminelles. Cette oeuvre obtient le Grand Prix du Festival du film policier de Cognac en 1999. En 2001, Larry Clark met en scène Bully, l'histoire du meurtre sauvage d'un adolescent tyrannique par quelques-uns de ses amis.Toujours dans la même veine, il coréalise avec son chef-opérateur Edward Lachman Ken Park (2003), un tableau provocant de jeunes Américains trompant leur ennui avec du sexe, de la violence et de la perversion. Ce film est l'occasion pour Larry Clark de collaborer à nouveau avec Harmony Korine, le scénariste de Kids.