Acteur et chanteur, Patrick Bruel mène cette double carrière de front. Il débute au cinéma en 1978 avec Le Coup de sirocco sous la direction d'Alexandre Arcady, qu'il retrouve de nombreuses fois (Le Grand Carnaval 1983, L' Union sacrée 1990, K 1996). Il joue également dans de nombreuses comédies à succès, dont P.R.O.F.S de Patrick Schulmann en 1983, qui lui permet d'accéder à des premiers rôles. Par la suite, il alterne les genres et obtient des succès critiques et commerciaux grâce à La Maison assassinée (Georges Lautner, 1988), Force majeure (Pierre Jolivet, 1989), et Le Jaguar (Francis Veber, 1996). L'acteur tente même l'aventure américaine avec le remake de Sabrina (Sidney Pollack, 1995) et en 1999, Lost and Found (avec Sophie Marceau), mais ne convainc pas. Après quelques échecs dans les années 90 (Hors jeu, K, Profil bas), le comédien retrouve des rôles plus convaincants avec Le Lait de la tendresse humaine (Dominique Cabrera, 2001) et Les Jolies Choses (Gilles Paquet-Brenner, id.) où il apparaît d'une manière surprenante aux côtés de Marion Cotillard, en campant un producteur sordide et sans scrupule. Le vent en poupe, il mène la romance Une vie à t'attendre (2004) avec Nathalie Baye et s'en va goûter L'Ivresse du pouvoir (2006) sous la direction de Claude Chabrol. La même année, il associe son nom au drame historique d'Elie Chouraqui, Ô Jérusalem, sur la création de l'Etat d'Israël en 1947.
Au c½ur d'Un secret (2007) de Claude Miller, son rôle aux côtés de Cécile de France et Julie Depardieu le plonge dans un drame familial qu'il retrouve sur le ton de la comédie Le Code A Changé (2009) de Danièle Thompson. L'acteur ne quitte pas l'univers de la famille, décidément au centre de ses choix cinématographiques, puisqu'il campe le personnage principal dans le très noir Comme les cinq doigts de la main (2010) d'Alexandre Arcady, l'histoire d'une fratrie poursuivie par un gang de trafiquants, et la comédie Le Prénom, huis clos adapté d'une pièce à succès.