Jean-Francois Richet grandit dans une HLM de Meaux, en banlieue parisienne. Il commence par travailler plusieurs années en usine, épisode de sa vie qui, associé à son origine sociale, constitueront les bases d'inspiration de ses films. Il s'initie au cinéma en regardant les films de cinéastes russes comme Dziga Vertov, et surtout Sergei Mikhailovich Eisenstein, son influence majeure.Il signe un premier film très engagé, Etat des lieux en 1995, qu'il produit avec l'acteur Patrick Dell'Isola pour 150 000 francs et qui traîte du prolétariat à travers un individu. Le film est selectionné dans plusieurs festivals (Avoriaz, New York...), nommé pour le césar du meilleur premier film et lauréat du prix Cyril Collard.Il continue dans la voie politique avec Ma 6-T va crack-er (1997) qu'il interprète également, aux côtés de comédiens non-professionnels issus directement du milieu social décrit par Richet, et qui participent du désir de véracité et d'authenticité voulu par le réalisateur. Le tournage, qui se déroule dans la cité, se révèle difficile. Deux ans seront nécessaires au réalisateur pour achever la réalisation du film.Avec son troisième long métrage, De l'amour, il se lance dans un exercice différent. Ecrit pour la comédienne Virginie Ledoyen, cette chronique d'un fait divers en banlieue lui permet de réunir pour la première fois de sa carrière un casting prestigieux, dont Jean-François Stévenin et Bruno Putzulu. En 2004, à l'initiative du producteur français Pascal Caucheteux, cet inconditionnel de John Carpenter tente l'aventure américaine et réalise Assaut sur le central 13, remake du classique de Carpenter.