Ayant grandi dans le village autrichien de Thal, Arnold Schwarzenegger se livre aux joies du culturisme dès l'âge de quatorze ans pour devenir un champion de musculation et ainsi pallier une santé fragile. Très rapidement, il devient une référence du body-building et remporte le titre de Monsieur Univers à vingt ans, récompense qu'il obtiendra à six autres reprises durant sa carrière de sportif.Installé aux Etats-Unis, Arnold Schwarzenegger veut réaliser un autre de ses rêves - devenir acteur -, cependant ses débuts à l'écran ne sont pas fracassants. Il apparaît pour la première fois au cinéma dans Hercule à New York (1970), mais il est doublé en raison de son fort accent autrichien. Il est également contraint de changer de nom et de prendre un pseudonyme : Arnold Strong. La même année, il manque de peu le rôle-titre de la série télévisée L'Incroyable Hulk au profit d'un autre monsieur muscle, Lou Ferrigno. Il se contente alors de faire de la figuration dans Le Privé (1973) pour décrocher son premier véritable rôle dans Stay hungry (1976). Sa prestation de body-builder lui vaut alors le Golden Globe 1977 du Meilleur Espoir Masculin.Mais c'est en 1982 qu'Arnold Schwarzenegger acquiert ses premiers galons de star avec Conan le barbare de John Milius. Ce succès se confirme deux ans plus tard avec sa prestation de cyborg impitoyable dans Terminator (1984) de James Cameron. Dès lors, il enchaîne les rôles physiques et apparaît comme le principal rival de Sylvester Stallone dans le registre de l'action. Dans les années 80, il est tour à tour ancien combattant d'élite dans Commando (1985), agent du FBI limogé pour brutalité dans Le Contrat (1986), leader d'un commando de mercenaires dans Predator (1987), candidat malgré lui d'un jeu télévisé futuriste dans Running man (id.) ou encore officier de police russe dans Double détente (1988).Parallèlement aux films d'action, Arnold Schwarzenegger s'essaie à la comédie. Même si ses prestations dans Jumeaux (1988), Un flic à la maternelle (1990), Junior (1994) et La Course au jouet (1996) ne sont pas des plus convaincantes, le succès est néanmoins au rendez-vous. Dans les années 90, "Schwarzy" est l'un des rares acteurs à être payé vingt millions de dollars par film. Il enchaîne les blockbusters de qualité et tourne sous la direction des maîtres du genre : Paul Verhoeven (Total recall (1990)), James Cameron (Terminator 2 : le jugement dernier (1991) et True lies (1994)) et John McTiernan (Last action hero (1993)).Mais dans la deuxième moitié des années 90, avec l'émergence d'une nouvelle génération d'action heroes (Bruce Willis, Keanu Reeves et Nicolas Cage), l'acteur connaît une traversée du désert amorcée par les échecs commerciaux de L' Effaceur (1996) et de Batman & Robin (1997). En 1999, Arnold Schwarzenegger surfe sur la vague du surnaturel et du fantastique avec La Fin des temps de Peter Hyams. Ce retour au grand écran se confirme avec deux films au succès très mitigé : A l'aube du 6ème jour (2000), dans lequel il donne la réplique à son propre clone, et Dommage collatéral (2001), où il traque des terroristes colombiens. En 2003, il reprend son rôle-fétiche de T-101 pour les besoins de Terminator 3 : le soulèvement des machines, dernier volet de la célèbre trilogie de science-fiction signé Jonathan Mostow. En 2004, il est élu Gouverneur de Californie et abandonne (provisoirement ?) sa carrière d'acteur.