Algérienne née en France, Yamina Benguigui s'est distinguée par des films consacrés à la mémoire et à la question de l'immigration, plus particulièrement celle venue du Maghreb. Deux événements forts l'ont décidé à s'orienter vers la production et la réalisation. Adolescente, elle a été marquée par America, America d'Elia Kazan qui s'interroge sur la place des minorités. L'autre déclencheur fut l'émotion qui l'a saisie lorsque le réalisateur algérien Lakhdar Mohamed Hamina reçut la Palme d'or à Cannes pour Chroniques des annees de braise en 1975.Elle débute sa carrière en tant qu'assistante de Jean-Daniel Pollet qu'elle seconde pendant quatre ans. Elle signe encuite Baton Rouge (1985) où se dessine la question des Beurs. C'est le documentaire de 1997 Memoires d'immigres qui scelle son succès. Cette réflexion sur la mémoire et l'exil des immigrés d' Afrique du Nord reçoit un accueil favorable du public comme des critiques. Par la suite, elle réalise plusieurs petits films et documentaires comme Pimprenelle (2000), Le Jardin parfumé (2000), Pas d'histoire ! Regards sur le racisme au quotidien (2000).En 2001, elle tourne son premier long, Inch'allah dimanche, regard sur une femme algérienne qui rejoint sa famille en Picardie. Elle renoue avec ses thèmes de prédilections mais cette fois-ci abordés sous l'angle de la fiction.