Alain Raoust apprend le métier de metteur en scène sur le tas, notamment en devenant l'assistant réalisateur du cinéaste Jean-Pierre Thorn (Je t'ai dans la peau), puis en signant quelques petits films expérimentaux. En 1988, il intègre l'Université Paris VIII d'où résulteront trois courts métrages, L'Hiver encore, La Fosse commune et Attendre le navire, fortement imprégnés de l'influence du cinéaste Philippe Garrel, et dans lesquels il revendique une certaine prise de position de l'être humain.En 1995, il signe à nouveau un court métrage engagé, Muette est la girouette, dans lequel une femme lit une lettre composée par le réalisateur lui-même, inspiré par le destin de la meurtrière Florence Rey, personnage central d'un tragique fait divers de l'époque. Ce film remporte la coupe Juliet-Berto au festival de Grenoble. Deux ans plus tard, La Vie sauve, qui retrace le retour d'une jeune exilée bosniaque dans son pays, permet à Alain Raoust de remporter le Grand prix du festival Côté court de Pantin en 1997.En 2002, Alain Raoust tente l'expérience du long métrage avec le film dramatique La Cage, dans lequel une jeune femme, interprétée par Caroline Ducey, cherche à faire table rase de son passé en rencontrant le père de l'homme qu'elle a tué quelques années auparavant.