Après un service militaire effectué dans sa Suisse natale, Bruno Ganz part en Allemagne étudier le théâtre. Commence pour lui une riche carrière sur les planches, où il joue de nombreux classiques et crée la célèbre troupe "Schaubuehne" en compagnie de Peter Stein.En 1975, il débute sur grand écran dans La Marquise d'O d'Eric Rohmer puis se révèle avec L' Ami américain (Wim Wenders, 1977), thriller qui le voit côtoyer Dennis Hopper. Après une prestation remarquée dans Le Couteau dans la tete, il affronte Dracula dans le Nosferatu Fantôme de la Nuit de Werner Herzog et s'illustre aux quatre coins de l'Europe dans des productions tantôt américaines (Ces garçons qui venaient du Brésil), italiennes (Une femme italienne), françaises (Le Retour a la bien-aimee) ou internationales (La Dame aux camelias).La carrière de Bruno Ganz est ensuite émaillée de rôles forts tels celui d'un reporter allemand plongé en pleine guerre du Liban dans Le Faussaire (1981), ou celui d'un marin esseulé dans le long-métrage Dans la ville blanche. Mais c'est en 1987, avec Les Ailes du désir de Wim Wenders, que l'acteur accède véritablement à la reconnaissance internationale.Se faisant plus rare, Bruno Ganz retrouve Wim Wenders en 1992 pour Si loin, si proche et interprète six ans plus tard le rôle principal de L' Eternite et un jour de Théo Angelopoulos, film contemplatif qui obtient en 1998 la Palme d'or au Festival de Cannes. Après avoir enchaîné deux films italiens (Pain, Tulipes et Comédie, et La Forza del passato), il figure pour la première fois en 2004 au générique d'une grosse production américaine, Un crime dans la tête, soit le remake du classique de John Frankenheimer revisité par Jonathan Demme et porté par Denzel Washington. Néanmoins, la même année, c'est avec La Chute, dans lequel il incarne un Adolf Hitler aux abois, que Bruno Ganz retrouve un rôle hors norme, à la mesure de son exigence.
En 2007, il est à l'affiche de L'Homme sans âge de Francis Ford Coppola, puis, en 2008, du polémique La Bande à Baader.