Hans Zimmer est un compositeur allemand de musiques de films, né le 12 septembre 1957 à Francfort, en Allemagne. Naturalisé américain, il vit désormais à Los Angeles. Il est considéré comme l'un des plus grands compositeurs contemporains de musiques de films.
Dès l'âge de trois ans, Hans Zimmer se met à étudier le piano, mais l'expérience ne dure que deux semaines. Il n'étudie donc pas le solfège, et apprend la musique de manière autodidacte. Son père décède quand Hans était encore très jeune, il se réfugie alors dans la musique qui devient sa meilleure amie. À l'adolescence, il s'intéresse à la musique électronique, et quitte l'Allemagne pour s'installer en Angleterre à l'âge de 14 ans, en 1971. Il écrit des jingles pour le studio Air Eidel (où il rencontrera plus tard notamment Patrick Doyle et ses assistants d'alors, John Powell et Gavin Greenaway) et intègre le groupe des Buggles, lancé par Trevor Horn et Geoff Downes, mondialement célèbre pour le titre Video Killed the Radio Star (Zimmer fait d'ailleurs une apparition à la fin du clip vidéo, derrière un clavier). Hans se lance également dans la musique électronique avec Warren Cann, membre du groupe Ultravox.
Zimmer fait également connaissance en ce début des années 1980 au Snake Ranch Studio avec Stanley Myers, Nick Glennie-Smith et Richard Harvey (dont les assistants ne sont autres que les frères Rupert et Harry Gregson-Williams). Devenant l'assistant de Myers, Zimmer commence à travailler en 1982 sur le film Travail au noir, qui marque le début d'une longue collaboration entre les deux hommes sur des films comme Castaway de Nicolas Roeg ou My Beautiful Laundrette de Stephen Frears. Il commence à composer seul sur le film Un monde à part de Chris Menges. Cette composition attire l'attention de Barry Levinson qui l'engage pour son film Rain Man.
Barry s’était déplacé à Londres pour frapper à la porte de Zimmer un soir tard en se présentant comme réalisateur à Hollywood. Zimmer a tout d'abord pensé qu'il s'agissait d'une blague avant de remarquer deux limousines dans l’allée de son appartement. « Ce sont les 2 limousines qui m'ont convaincu. » Il quitte donc l'Angleterre pour s'attaquer à Hollywood. Premier coup réussi, Rain Man marque l'entrée tonitruante du compositeur sur le sol américain avec une nomination aux Oscars.
Dès son arrivée aux États-Unis, en 1989, Zimmer fonde à Santa Monica un studio avec son ami Jay Rifkin qui révolutionnera les méthodes de composition de la musique de film : Media Ventures. Son objectif est de permettre à de nouveaux compositeurs (venant notamment d'Europe, comme Zimmer lui-même) d'avoir accès à un matériel de haute qualité pour pouvoir percer dans la musique de film. Zimmer veut offrir la même chance aux inconnus que celle que Levinson lui a offerte avec Rain Man. Il s'entoure alors de nombreux compositeurs et techniciens pour l'aider à mettre en place son studio, comme Mark Mancina, Nick Glennie-Smith, Christopher Ward (en), John Van Tongeren, Jeff Rona, Bruce Fowler (en)ou encore Shirley Walker.
Les propositions pleuvent après le succès de Rain Man. Zimmer s'attaque donc à un style qu'il n'avait pas eu l'occasion d'expérimenter en Angleterre : le film d'action. Il débute sur le film Black Rain, qui marque le commencement d'une longue entente avec Ridley Scott (1989), et enchaîne avec son frère Tony Scott sur Jours de tonnerre. Si ces compositions ne se sont pas très bien passées avec la production, et si Zimmer lui-même pense que le résultat est plutôt mauvais, le nom du compositeur allemand résonne de plus en plus dans Hollywood. Il enchaîne les projets comme Backdraft de Ron Howard (1991), ou les films de John Badham : Comme un oiseau sur la branche (1990) et Drop Zone (1994). Moins commercial, Zimmer ne se consacre pas seulement à l'action et compose pour des films comme La Puissance de l'ange de John G. Avildsen, Fenêtre sur Pacifique de John Schlesinger ou Radio Flyer de Richard Donner.
Situation curieuse pour lui en 1991, on lui demande de réécrire la musique de Croc-Blanc pour remplacer celui de Basil Poledouris. Finalement peu convaincus, les producteurs vont sélectionner les meilleures pistes composées par Poledouris, Zimmer, Shirley Walker et Fiachra Trench. Franc Roddam demande cette même année à Zimmer de recomposer plusieurs passages du score de Chaz Jenkel pour son film K2, mais elle n'est finalement utilisée que dans la version européenne du film.
En 1993 Hans Zimmer compose la musique du film de Tony Scott: « True Romance ». Le thème: "You're so cool" est fortement inspiré de Gassenhauer du "Orff-Schulwerk" de Carl Orff
Par la suite l'alternance entre musiques d'actions et de comédie continue, avec notamment en 1997 le premier film des studios DreamWorks Le Pacificateur de Mimi Leder et Pour le pire et pour le meilleur de James L. Brooks. Grâce à son studio, Zimmer permet à ses collaborateurs de composer pour de grosses productions. Il laisse sa place à Jeff Rona pour Lame de fond de Ridley Scott mais surtout il lance John Powell, fraîchement débarqué d'Angleterre à Media Ventures, sur le blockbuster de John Woo Volte-face.
En 1998 il s'attaque à l'une de ses pièces maîtresses, La Ligne rouge, de Terrence Malick, film pour lequel il compose pas moins de six heures de musiques et reconnu par beaucoup comme le chef-d'œuvre du compositeur allemand. Il met en musique également le dessin-animé au sujet bouillant de DreamWorks, Le Prince d'Égypte, cette même année. Tous les films d'animation du studio seront ensuite confiés à Zimmer ou a son équipe, notamment Harry Gregson-Williams, John Powell ou encore Rupert Gregson-Williams.
Zimmer connaît son plus gros succès commercial avec le film Gladiator de Ridley Scott où il s'associe avec la chanteuse australienne Lisa Gerrard du groupe Dead Can Dance.
La bande originale du film est un des plus gros succès du genre. La même équipe s'occupe en 2000 de Mission : Impossible 2 de John Woo dans l'urgence.
Le succès de Gladiator renforce la collaboration entre Zimmer et Scott. Les deux travaillent de nouveau ensemble sur des styles très différents les uns des autres : Hannibal puis La Chute du faucon noir (2001) et Les Associés (2003).