Andrea Arnold, née dans le Kent, débute comme actrice à la télévision britannique dans les séries ON SAFARI (1984), N°73 (1982-1988), 7T3 (1988) et A BEETLE CALLED DEREK (1990). Mais c'est la réalisation qui la taraude. Elle se fait la main avec les courts métrages MILK (1998), DOG (2001) et WASP (2003), qui plantent le décor de son univers. Milieu populaire, description sociale, désir contrarié, difficulté sentimentale et mise en scène frontale d'une certaine réalité britannique. Elle signe aussi l'épisode BED BUGS de la série COMIN GUP (2003). Puis elle se consacre à son premier long métrage, RED ROAD (2006), portrait d'une femme solitaire, agent de sécurité et soudain confrontée à un homme revenu à elle, entre quotidien morne et tours en béton. Sa sélection en compétition cannoise la propulse révélation internationale, lui vaut un prix du jury et confirme ses deux comédiens Kate Dickie et Tony Curran. Cannes lui tend à nouveau les bras pour FISH TANK (2009), nouvel éclairage sur une femme confrontée à un nouvel arrivant masculin, à travers le quotidien d'une adolescente rebelle et en quête de nouveaux horizons. Le film révèle la jeune Katie Jarvis et assoit le talent et la présence de Kierston Wareing (IT'S A FREE WORLD de Ken Loach) et Michael Fassbender. Changeant de cap avec l'adaptation du classique de la littérature britannique d'Emily Brontë. LES HAUTS DU HURLEVENT (2011) est présenté en compétition à Venise et lance les deux acteurs Kaya Scodelario et James Howson. Mais le film reste inédit en France. Elle est membre du jury au Festival de Cannes 2012, sous la présidence de Nanni Moretti. En 2013 elle est jurée lors de la 70e Mostra de Venise. En 2014, elle préside le jury de la Semaine de la critique à Cannes. Toujours à Cannes, elle remporte pour la troisième fois, en 2016, le Prix du Jury grâce à American Honey qui évoque le parcours d'une jeune fille intégrant un groupe de marginaux nomades dans l'Amérique profonde.