Avant d'être un acteur, François Levantal est une "gueule". Depuis 1986, date de sa première apparition (c'était dans Conseil de famille, de Costa-Gavras), il arpente le cinéma de genre français et y multiplie les rôles secondaires avec une gouaille digne des films de Michel Audiard - il jouera d'ailleurs en 1996 dans le film de son fils Jacques, Un héros très discret. Il incarne un policier dans deux films de Bertrand Tavernier (L 627 et L'Appât), rôle qu'il reprendra souvent tant son physique le fait aisément passer du statut de représentant de la loi à celle de celui qui l'enfreint. Fidèle aux cinéastes qui le font tourner, il recroise plusieurs fois la route de Mathieu Kassovitz (pour La Haine et Assassin(s)), ainsi que celle de Tavernier (pour La Fille de d'Artagnan et Capitaine Conan).
Par la suite, il s'installe plus régulièrement dans le domaine de la comédie, parfois croisée avec le polar "musclé" : citons par exemple Le Ciel est à nous (1997), Le Poulpe (1998) ou encore L'Amour aux trousses (2005). Mais il s'avère nettement plus à l'aise dans le registre noir : il apparaît ainsi dans le deuxième film de l'ancien policier Olivier Marchal, Gangsters (2002), et dans Les Rivières Pourpres, de son vieux complice Mathieu Kassovitz (2000).
Alors que son nom et son visage commencent enfin à s'imprimer dans les mémoires des spectateurs, il accepte des rôles très différents de ceux qu'il avait jusqu'ici tenus. On le voit ainsi incarner un habitué des circuits automobiles dans Michel Vaillant, un soldat de la Grande Guerre dans Un long dimanche de fiançailles (Jean-Pierre Jeunet, 2004) et un barman dans Blueberry, l'expérience secrète (Jan Kounen, 2004).
