C'est en feuilletant un recueil de poésie illustré, puis plus tard grâce à la télévision, qu'Hiner Saleem se découvre une passion pour les images. A 17 ans, il est obligé de fuir son pays pour échapper à l'oppression de Saddam Hussein. Pendant la guerre du Koweit, il réussit cependant à retourner chez lui et en profite pour tourner en 16 mm les images de son premier film, dans lequel il fait jouer son frère et son père, Un bout de frontière, mais les bombardements l'empêchent d'achever ce premier essai. De retour en Italie, où il avait trouvé exil, Gillo Pontecorvo souhaite présenter ces images à la Mostra de Venise en 1992, en tant que "film inachevé". Heureuse initative que permet à Hiner Saleem de trouver les financements pour son film suivant, Vive la mariée... et la libération du Kurdistan, dans lequel il retrace la vie d'un militant kurde réfugié à Paris. Il n'a depuis cessé de réaliser des oeuvres engagées politiquement pour la reconnaissance des droits du peuple kurde. C'est ainsi qu'il signe en en 1999, un film aux résonances autobiographique, Passeurs de reves, avant de signer Vodka lemon (2003), qui raconte les péripéties d'un viel homme tout en témoignant de la misère du peuple kurde vivant en Arménie. n 2005, il est sélectionné pour la première fois au Festival de Cannes en compétition officielle avec Kilomètre zéro.