Originaire de Kapuskasing, au Canada, James Cameron se passionne pour le cinéma et les effets spéciaux à la vision de 2001 : L'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. En dévorant un livre sur le making of du film, il apprend toutes les techniques de ce chef-d'oeuvre visionnaire. En 1978, en parallèle à des jobs alimentaires, il parvient à réaliser son premier court métrage, Xenogenesis. A l'aube des années 1980, James Cameron officie comme réalisateur, producteur, monteur, directeur de la photographie, maquettiste ou encore superviseur des effets spéciaux sur plusieurs séries B. Ces nombreuses expériences impressionnent le réalisateur Roger Corman qui l'engage dans sa compagnie New World Picture en tant que directeur artistique sur son film Les Mercenaires de l'espace. A cette époque, son nom apparaît également au générique de New York 1997 de John Carpenter parmi l'équipe créatrice des effets spéciaux. En 1981, il réalise son premier long métrage, Piranha 2 : Les Tueurs volants. Suite à un désaccord, le coproducteur italien lui enlève le contrôle artistique du film. Cette mauvaise expérience ne freine aucunement son désir de réalisation. Après avoir écrit la première version du scénario de Rambo II : La Mission, James Cameron se lance dans la rédaction de celui de Terminator. Avec ce film à petit budget, il parvient à donner au cinéma de science-fiction ses lettres de noblesse en alliant effets spéciaux révolutionnaires et scènes d'actions musclées. Il poursuivra cette démarche artistique les années suivantes avec trois autres films impressionnants techniquement : Aliens le retour (1986), Abyss (1989) et Terminator 2 : Le Jugement dernier (1991). En 1994, James Cameron signe l'un des plus gros succès de l'année, True Lies, remake musclé de la comédie française de Claude Zidi, La Totale !, qui marque les retrouvailles du réalisateur avec l'acteur Arnold Schwarzenegger. A cette époque, il produit deux long métrages réalisés par Kathryn Bigelow, Point Break (1991) et Strange Days (1996). Fasciné par le destin tragique du paquebot Titanic, sur lequel il a accumulé une abondante documentation depuis une décennie, James Cameron s'attelle à la réalisation d'un film sur le sujet. Projet démesuré, Titanic est en 1998 le plus gros succès de l'histoire du cinéma avec plus de 1,8 milliard de dollars de recettes. En 2003, il présente hors compétition au Festival de Cannes Les Fantômes du Titanic, un documentaire sur l'épave du Titanic tourné avec un système de prises de vue novateur en trois dimensions. En 2005, James Cameron annonce que son huitième film s'appellera Avatar. Quatre années de production et de tournage plus tard, ce film en 3D révolutionnaire, au budget avoisinant les 500 millions de dollars, marque le retour de James Cameron à la pure science-fiction.Wilfried Benon