Joann Sfar grandit au milieu d'histoires qu'on lui conte et se passionne pour le dessin dès l'enfance. Il se lance dans la bande dessinée à l'adolescence. Il décroche aussi une maîtrise de philosophie, se forme aux Beaux-arts à Paris où il étudie la morphologie et publie ses œuvres dès ses vingt-trois ans (1994). Commence un parcours riche et éclectique avec des dizaines d'ouvrages comme dessinateur, auteur ou les deux, dont les séries « Professeur Bell », « Petit vampire » et « Grand vampire », « Sardine de l'espace », « Donjon », « Pascin », « Les Carnets » et « Le Chat du Rabbin ». Il crée une chronique hebdomadaire dans « Charlie Hebdo » (2004-05), publie des essais (« Candide », « Le Banquet ») et roman (« L'Homme-Arbre »), illustre « Le Petit Prince » de Saint-Exupéry et devient directeur de collection chez Bréal Jeunesse puis chez Gallimard. Il brille en parallèle comme musicien avec Mathias Malzieu du groupe Dionysos, dont il crée des pochettes de disques et dirige les clips « Tes lacets sont des fées » le groupe et « Hyacinthe » pour Thomas Fersen. Il passe à l'écriture et à la réalisation pour le cinéma avec GAINSBOURG, VIE HEROÏQUE (2010), conte biographique et poétique revendiqué sur l'artiste, avec Eric Elmosnino dans la peau du héros et dans lequel il apparaît en Georges Brassens. Il adapte au moment sa propre bande dessinée pour le film d'animation LE CHAT DU RABBIN (2011) qu'il coréalise avec Antoine Delesvaux, et dans laquelle il trace l'histoire d'un petit félin au c½ur de la culture juive dans l'Alger des années 1920, avec le concours vocal de François Morel, Hafsia Herzi et Maurice Bénichou, François Damiens et Mathieu Amalric. Avec Delesvaux et Clément Oubrerie, il crée en 2007 Autochenille Production, puis Banjo Studio, studio d'animation intégré à la première société, qui leur permettent d'imaginer, de travailler et de produire en toute indépendance.
