Très jeune, Pierre Maraval se passionne pour le dessin. Au cours des années 70, après un passage par le cinéma (il collabore à la revue Cinématographe), il s'installe à New York où il vit jusqu'en 1980 et apprend à peindre en autodidacte.Au début des années 80, il produit une série de tableaux figuratifs sur le thème de la violence. De retour à Paris, il fonde avec trois amis le groupe alternatif Beau Lézard, dont la vocation est la médiatisation des jeunes artistes.Pierre Maraval expose ses premiers travaux en 1982 à l'Atlantide Arts Gallery de New York. Suit un grand nombre d'expositions personnelles et collectives parmi lesquelles : Guerrières et accessoires (1983), Hard contemporain (1984), Entre deux nuits (1985), Anges (1987), Rayonnement fossile (1992)... En 1993, Bloodbrothers résume et clôture cet exercice figuratif basé sur les multiples moyens d'illustrer le corps humain.La même année, il se lance dans un nouveau mode de figuration, tentant cette fois non plus de figurer un individu mais des réseaux d'individus liés par une situation commune dans la société. Il en résulte de monumentales installations réunissant les portraits de mille personnes à chaque fois. C'est la série des "Mille", dans laquelle on trouve entre autres les expositions Milles femmes (1993), Mille artistes cubains (1996) ou encore Mille femmes cubaines (1998).Passionné de vidéo numérique et de Cuba, Pierre Maraval effectue en 1996 une première approche cinématographique en réalisant Tembleque, un documentaire sur une danse populaire cubaine. En 2001, il met en scène son premier long métrage intitulé Black. Dans ce drame inspiré d'un fait réel, une jeune Cubaine enquête sur la mort suspecte de son frère.