Fils du comédien Maurice Garrel, Philippe Garrel réalise son premier film court dès l'âge de seize ans : Les Enfants désaccordés. En 1966, il réalise un long métrage de soixante minutes : Anémone suivit en 1967 de Marie pour memoire.Dès lors, deux influences se dessinent : celles de Jean-Luc Godard et du Velvet Underground. En 1969, il rencontre celle qu'il nomme la "souterraine de velours" : Nico qui sera sa partenaire dans La Cicatrice interieure en 1972, dont elle compose la musique. Avec elle il forme une sorte de couple archétypal au coeur d'un désert empreint de symbolisme.En 1975, Un ange passe et Nico demeure. Garrel poursuit sa quête d'un absolu de l'image tout en distillant dans son oeuvre des "substituts de lui-même". Dans les années 1980, il revient au film narratif et marque avec Les Baisers de secours un cinéma explicitement autobiographique puisqu'il tourne avec son épouse, son fils et son père.La notion d'intimité perdure et alors que J'entends plus la guitare en 1991 rendait hommage à un amour passé, La Naissance de l'amour permet à l'homme mûr de livrer son image de la famille. Les thèmes récurrents tels la drogue, la compléxité des rapports humains ou la mémoire sont encore présents en 1999 lorsqu'il réalise Le Vent de la nuit.En 2001, il revient au noir et blanc comme fréquemment avec Sauvage innocence et fait émerger dans un cinéma sans doute en marge mais toujours de haute exigence une idée de l'autobiographie distanciée.
Il réalise plus de vingt-cinq longs métrages présentés dans les plus grands festivals internationaux.