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En 1966, The Sound of Music obtient dix nominations aux Oscars et remporte cinq statuettes : meilleur film et réalisateur, meilleur son, meilleur adaptation musicale et meilleur montage. Julie Andrews, nommée meilleure actrice et Peggy Wood, (la Mère supérieure) nommée meilleure actrice dans un second rôle repartent bredouille comme le décorateur Boris Leven, le chef opérateur Ted McCord et la costumière Dorothy Jeakins. Mais avant d’être le film couronné de cinq oscars qui allait détrôner Autant en emporte le vent au box office, La mélodie du bonheur - The Sound of music est une histoire vraie.
L’histoire d’une autrichienne, Maria Augusta Trapp (1905-1987) qui publia en 1949, un livre autobiographique « La famille des chanteurs Trapp » suivi d’un second « La famille Trapp sur les routes du monde ». En 1956, une première adaptation voit le jour au cinéma (réalisée par l’allemand Wolfgang Liebeneiner), puis une seconde sur les planches de Broadway en 1959, dans un spectacle écrit par Howard Lindsay et Russel Crouse. Le score musical est composé par un tandem qui a déjà fait ses preuves Richard Rodgers pour la musique, et Oscar Hammerstein II pour les chansons.
Le triomphe des « Broadway musicals » ne laissant pas Hollywood indifférent, The Sound of music sera à son tour adaptée au cinéma comme plusieurs autres précédentes collaborations de Rodgers & Hammerstein : State Fair - La Foire aux illusions (Walter Lang 1945), Oklahoma (Fred Zinnemann 1955), Carrousel (Henry King - 1956), Le Roi et moi (Walter Lang 1956) et South Pacific (Joshua Logan 1958).
Au départ entre les mains de la Paramount qui avait acheté les droits du film allemand en souhaitant proposer le rôle principal pour une adaptation américaine à Audrey Hepburn, les droits sont vite cédés à Darryl et Richard Zannuck à la tête de la Fox. Les deux producteurs, père et fils pensent à plusieurs réalisateurs comme George Roy Hill, Stanley Donen, Vincent Donahue ou Gene Kelly, mais tous refusent, comme William Wyler qui abandonne à son tour l’adaptation de The Sound of music pour partir réaliserL’Obsédé (1965). La Twentieth Century Fox s’empresse alors de proposer La Mélodie du bonheur à Robert Wise, doublement couronné d’Oscars en 1962 (meilleur réalisateur et meilleur film) pour l’adaptation d’un autre « Broadway musical » : West Side Story. Peu enclin à s’engager dans la réalisation d’une nouvelle comédie musicale, Wise finit par accepter étant las d’attendre les autorisations de tournage du gouvernement chinois de Tchang Kaï-chek pour son ambitieuse production de La Canonnière du Yang-Tsé (qu’il réalisera juste après).
Robert Wise voit avec le cadre historique oppressant qu’est l’avènement du nazisme, une dimension politique unique, à mettre en scène dans une comédie musicale. Il ne conteste pas le choix de Julie Andrews que William Wyler avait déjà fait après l’avoir remarquée sur scène dans My Fair Lady. Bien au contraire il est confirmé quand il la découvre dans son premier rôle à l’écran pour Mary Poppins. Après avoir hésité entre Yul Brynner, Richard Burton ou Sean Connery (en plein succès avec James Bond) Robert Wise arrête son choix sur Christopher Plummer - partenaire de Julie Andrews pour incarner le capitaine Von Trapp.
Ernest Lehman, scénariste de talent (auteur entre autres du Grand chantage ou de La Mort aux trousses) ayant apporté des améliorations pour l’écran au Roi et moi et à West Side Story est engagé pour écrire l’adaptation The Sound of music. Conservant ou restructurant le musical d’origine, quelques différences existent entre la version de Broadway et celle d’Hollywood.