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Comme son prédécesseur, The Secret Life of Pets 2 s’interroge avec un humour rafraîchissant et une énergie contagieuse sur ce que peuvent bien fabriquer nos animaux domestiques lorsque nous les laissons seuls à la maison. Alors que le premier opus s’appuyait essentiellement sur des situations tirées du quotidien, le second s’efforce avec une ardeur excessive d’éviter de s’embourber dans la répétition. De cette peine découlent trois différentes intrigues — chacune disposant de son lot de blagues savoureuses et d’un potentiel narratif inachevé — condensées en moins de 90 minutes en un tout plutôt incohérent. Le spectateur renoue avec Max (Patton Oswalt, impeccable en remplacement de Louis C.K.), l’intrépide Jack Russell. Bien qu’il n’apprécie pas spécialement la compagnie des enfants, le chien est confronté au mariage de sa maîtresse, Lucy, et à l’arrivée d’un nouveau membre dans la famille : le petit Liam, qui devient contre toute attente son meilleur ami. Le bambin est plus que curieux de découvrir le monde, au grand dam de Max qui souffre d’anxiété chronique à la pensée des innombrables dangers qui assombrissent les rues animées de New York. Heureusement, des vacances à la ferme l’aideront à affronter ses craintes et à percevoir la beauté de l’inconnu, grâce aux interventions du sage chien de berger Rooster (Harrison Ford). Dans l’espoir d’accentuer l’action et la tension dramatique, le scénariste Brian Lynch entrecoupe la trame principale avec celles des animaux de Manhattan rencontrés dans le premier film, y compris l’hilarante Chloé (Lake Bell), cette chatte dont l’indifférence et la paresse sont criantes de réalisme. Cette dernière est contrainte d’enseigner les comportements félins à Gidget le Poméranien (Jenny Slate), afin qu’elle puisse récupérer une balle égarée dans l’appartement d’une vieille dame et de ses centaines de matous. En parallèle, Snowball (Kevin Hart), un lapin convaincu d’être un superhéros, et Daisy le Shih Tzu (Tiffany Haddish) tentent par tous les moyens de secourir un tigre gardé captif par le propriétaire sadique d’un zoo de passage. Le film effleure une panoplie de leçons et de débats fondamentaux — la confiance en soi, les droits des animaux, l’anxiété et la parentalité — sans jamais offrir de conclusions satisfaisantes outrepassant le cliché ou la simple mention. Mais peu importe la faiblesse du scénario, The Secret Life of Pets 2 demeure d’une indéniable efficacité. En plus d’être enrichi de remarquables animations et de compositions dynamiques d’Alexandre Desplat, il n’a de cesse (sans mauvais jeu de mots) de caresser son public dans le sens du poil. Mention spéciale aux désopilants et ingénieux clins d’œil adressés aux comportements à la fois irrésistibles et exaspérants de ces petites bêtes — du chien dont l’excitation frôle la démesure à l’idée d’une balade en voiture au chat qui se pelotonne sur le clavier d’ordinateur alors que vous essayez désespérément de travailler. Amusant et adorable, à l’image de ses héros.