Desierto -12

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Désert de Sonora, Sud de la Californie. Au cœur des étendues hostiles, emmené par un père de famille déterminé, un groupe de Mexicains progresse vers la liberté. La chaleur, les serpents et l'immensité les épuisent et les accablent... Soudain, des balles se mettent à siffler. On cherche à les abattre, un à un.

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Duel

Installé à l'arrière d'une camionnette, un groupe de migrants mexicains s'apprête à traverser illégalement la frontière pour tenter le rêve américain. Quand le moteur du véhicule lâche, les passagers sont contraints de marcher dans le désert. Le groupe se scinde en deux : les plus rapides laissant les retardataires loin derrière eux. C'est alors que Sam, un gringo psychopathe, se met à tirer sur la tête du cortège. C'est un carnage. Le reste de la troupe emmené par Moises, qui veut revoir son fils qui vit à Oakland, tente de se faire discret, mais il est vite repéré par le chasseur qui, avec l'aide de son chien, se lance à sa poursuite. Commence alors une chasse à l'homme sans pitié.

Desierto est le second long métrage de Jonás Cuarón après Año uña (2007). Son père, le célèbre Alfonso Cuarón, est producteur du film. Le tournage a été très difficile notamment à cause des conditions climatiques, des serpents et de l’isolement de l’équipe. Jonás décrit son film comme « une version terrestre » de Gravity (2013), la différence étant qu’il « devait s’adapter à une réalité déjà existante ». Ce groupe de clandestins, en route vers la Californie, croise le chemin de serpents à sonnette et d'un animal autrement plus dangereux : un beauf américain, fièrement xénophobe, muni d'un fusil à lunette. S'enclenche une traque sauvage, rappelant dans son absurde obsession meurtrière des slashers à la Halloween ou Freddy, à la différence près que l'horreur, ici, n'a rien de fantastique. Desierto est un bon film de genre, appliqué et humble. Il se fait l'écho d'une actualité brûlante, au moment même où la question des flux migratoires fait perdre la tête à l'Europe et où Donald Trump est en passe de faire perdre la sienne aux Etats-Unis