QUINZAINE DES RÉALISATEURS 2017
Cinéma direct
Tout a commencé par la mise en relation, via une connaissance commune, de Nicolas Anthomé (Bathysphere) avec Abel Ferrara. Ce dernier voulait faire un long sur ses retrouvailles, lors d’une série de concerts à Toulouse et Paris, avec la bande de musiciens qui ont toujours travaillé à ses côtés sur ses films, auxquels était également consacrée une rétrospective. "Il fallait tourner dans trois semaines, raconte le producteur. Je suis allé voir Ferrara à Rome, pour lui dire que ça m’intéressait et on est partis comme ça." Trouver de l’argent va s’avérer difficile, le projet se résumant en une seule page. Bathysphere va donc décider de partir en risque, rejoint ensuite par Michel Merkt en tant que producteur associé. Nicolas Anthomé présente à Ferrara le chef opérateur Emmanuel Gras, qui fera les images d’Alive in France. Ce dernier se retrouve également en compétition à la Semaine de la critique avec son deuxième opus, Makala. Le tournage va se dérouler rapidement en octobre 2016, le montage des 30 heures de rushes débutant dans la foulée. "Ferrara ne se raconte pas. Mais on comprend très vite que lui et ses musiciens ont dû traverser ensemble un certain nombre d’épreuves. En outre, il a une image très forte, associée aux excès de son passé et à ses films de gangsters. Or quand il se met en scène, on sent qu’il est loin de cette période, que tout un chemin a été parcouru. C’est nouveau et assez passionnant, d’autant que c’est à la fois un film sur un cinéaste et sur le cinéma." N’ayant pas encore trouvé de diffuseur pour le moment, le film est vendu à l’international par The Match Factory.