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Dieu existe, je l’ai rencontré…
Le scientifique Joseph Brody enquête sur de mystérieux phénomènes qui ont lieu au Japon, quinze ans après un incident qui a irradié la région de Tokyo et déchiré sa propre famille. Refusant de s’en tenir à la version officielle qui évoque un tremblement de terre, le scientifique revient sur les lieux du drame accompagné par son fils Ford, soldat dans la Navy1. Ils découvrent que les incidents ne sont pas liés à une catastrophe naturelle, mais à des monstres réveillés par des essais nucléaires dans le Pacifique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Ces créatures sont surveillées par une organisation nommée Monarch2, mais elles menacent bientôt la sécurité de l'archipel d'Hawaï et la côte Ouest des États-Unis. Au même moment, la compagne de Ford, infirmière et jeune maman, gère les blessés dans un hôpital de San Francisco3,
Ce sont les studios japonais Tōhō et le réalisateur Ishirō Honda qui ont créé en 1954 Godzilla, le monstre terrifiant mi- dinosaure mi- extraterrestre sorti de ‘La Guerre des Mondes’, devenu culte puisque pas moins de 28 versions(dont une série japonaise) ont vu le jour depuis. La dernière en date étant la version contestée de Roland Emmerich en 1998.
C’est à Gareth Edwards (Monsters) que l’on doit cette dernière mouture du King of Monsters. Et en guise de monstres les fans vont être servis puisque…mais chut… En tout cas et de loin ce blockbuster tant attendu tiens ses promesses. Monstre magnifique, dont le seul cri devrait faire frémir la salle, images en 3 D spectaculaires et éblouissantes, d’un réalisme jamais vu dans l’histoire de Godzilla, et surtout un scénario qui sans être d’une originalité exceptionnelle arrive à nous captiver de bout en bout tout en allant de surprise en surprise. Ce Godzilla-là aurait mérité l’ouverture à Cannes à la place de cette histoire glamourisée de princesse que l’on nous promet.
Reste une interprétation internationale et puisque le film commence au Japon, il était normal d’avoir un très grand acteur japonais, Ken Watanabe dans un des rôles principaux, Aaron Taylor-Johnson est excellent et la craquante Elizabeth Olsen nous promet un bel avenir, quant à Sally Hawkins toujours aussi pro. On ne dira rien de Juliette Binoche, en se demandant pourquoi elle a été choisie dans un film qui apparemment n'est pas du tout son genre.
Fable allégorique qui revisite le mythe de la survie de l’humanité où Dieu représenté ici n’est pas du tout celui auquel on pense…