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SPÉCIAL CANNES
Comme il est de coutume maintenant le Festival de Cannes a son film d’ouverture dont on dirait tourné pour l’occasion. L’année dernière c’était le fastueux GATSBY LE MAGNIFIQUE et en 3D de Baz Luhrmann, cette année donc rien de mieux que GRACE DE MONACO d’Olivier Dahan qui a fait couler beaucoup d’encre avant même sa représentation. Pas de quoi fouetter un chat, même si le film s’égare dans des pseudo complots d’ordre politique. Nous sommes en 1962, De Gaulle est au pouvoir et veut imposer un impôt à la Principauté et de ce fait entre en conflit avec la Maison Grimaldi et c’est là que notre Princesse va intervenir et rétablir en quelque sorte la situation. L'argent reste à l'argent. Certes De Gaulle n’est jamais venu au Bal de la Principauté, mais Dahan a cru bon d’en rajouter. En fait les trois-quarts du film se concentrent sur ces événements et c’est bien dommage pour Grace Kelly ainsi sacrifiée alors que cette histoire d’actrice devenue princesse aurait pu donner quelque chose de plus stimulant. Certes on parle un peu d'Hitchcock et de sa vaine tentative à lui redonner le goût des studios, mais c'est assez vite élagué. Reste une mise en scène flamboyante, une interprétation sans faille due au talent des acteurs. Le duo Nicole Kidman-Tim Roth étant parfaitement crédible en couple princier. Le film dure à peine 1h43 générique compris, ce qui est court pour un film d’ouverture et loin des 2h20 du film de l’année dernière, alors que l’ampleur du sujet aurait mérité une fresque plus convaincante.